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#EcoleNumerique - Une réforme extraordinaire !


FaKe77
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Salut à tous,

Je vous laisse par vous-mêmes découvrir tout les avantages de cette réforme à l'aide de cette vidéo ou du discours ci-dessous:

http://www.elysee.fr/videos/new-video-3/

C'est tout simplement, extraordinaire !

Discours:

Mesdames les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Recteurs,

Mesdames, Messieurs les Elus,

Mesdames, Messieurs les Représentants de la Communauté éducative,

Chers collégiens, 

Puisque je sais qu’il y en a, ici, plusieurs dizaines, puisque c’est pour eux-aussi que nous lançons ce plan numérique, après cette large concertation qui a été menée par la ministre et par ses services, pour que chacune, chacun puisse faire entendre à la fois ses espoirs, ses interrogations, ses propositions, et parfois ses inquiétudes, le Plan que nous allons présenter avec les membres du Gouvernement est un plan qui s’inscrit dans la refondation de l’école. 

J’ai voulu que notre pays puisse avoir confiance dans son avenir, parce que c’est son premier devoir. J’ai voulu que l’école soit la priorité du Gouvernement, parce que c’est son obligation. Pour traduire ces deux exigences, faire que la jeunesse soit notre avenir, faire que l’Ecole soit le levier pour permettre justement la réussite, nous avons refondé l’Ecole. Parce que pendant tant d’années, il y avait eu une dégradation de moyens, une dévalorisation même de l’Ecole, et des interpellations qui avaient été adressées y compris aux enseignants. J’ai voulu que nous puissions engager d’une autre façon, avec une autre méthode et davantage de moyens, les façons de faire l’Ecole et donc de faire la réussite de notre pays. 

La priorité a d’abord été donnée au premier degré, là, où s’acquièrent les apprentissages fondamentaux, avec le rétablissement d’une cinquième matinée de cours à l’école. Ce fut la réforme des rythmes scolaires. On en avait beaucoup entendu parler ! Cela a été long à mettre en œuvre mais aujourd’hui, qui, sérieusement pourrait remettre en cause ce qui a été engagé ? Faire que nous ayons autant de jours d’école que nos voisins. Alors que jusqu’à présent, nos enfants ne bénéficiaient -si je puis dire- que de 144 journées, et ailleurs c’était plus de 180. Nous avons aussi voulu sanctuariser, c'est-à-dire préserver l’Education nationale des contraintes budgétaires que nous avions pu rencontrer et des moyens ont même été dégagés pour que l’Education prioritaire, celle qui s’adresse justement aux territoires les plus fragiles, aux familles les moins favorisées, pour qu’il puisse y avoir davantage de ressources pour celles et ceux qui en ont le plus besoin. Nous avons également voulu scolariser davantage d’élèves de moins de trois ans. 

Nous avons rétabli la formation des maîtres, et recruté 30.000 enseignants depuis 2012. Le sens de cet investissement éducatif est de donner au plus grand nombre d’élèves le plus grand nombre de chances pour réussir, sans jamais renoncer à l’excellence. 

Il y en a qui pensent, dans notre pays – ils en ont bien le droit – que lorsqu’on donne à tous, on donne moins à certains. C’est une vision fausse ! Ce n’est pas notre conception de l’égalité. On peut donner de l’excellence à tous. Il n’y a rien à craindre de pouvoir faire de notre démocratie un modèle de diffusion du savoir et de la connaissance. Nous voulons maintenant faire une réforme du collège – c’est ce qu’engage la ministre de l’Education nationale – pour nous inscrire dans ce même processus : permettre qu’il y ait plus de chances données à plus d’élèves en France. 

Comment y parvenir ? D’abord en donnant davantage d’autonomie aux établissements. C’était demandé, c’était quelquefois craint, et je sais que cela peut susciter des réserves, mais lorsque l’on va dans un établissement – j’étais aux Mureaux cet après-midi avec la ministre, dans un établissement qui est dans le réseau d’Education prioritaire – ce que veut l’établissement, c’est de pouvoir disposer de ressources, de personnels, d’enseignants, mais aussi avoir une capacité de décision pour que la Communauté éducative puisse prendre les bonnes décisions. Cette autonomie n’est pas une mise en cause de ce que nous connaissons aujourd’hui ! C’est un acte de confiance envers les enseignants. 

La réforme, également, introduit des heures de travail en petit groupe pour accompagner les élèves, pour utiliser leurs talents, leurs ressources par des pratiques différenciées. La réforme du collège donne plus de place aux langues vivantes. Tous les collégiens pourront commencer une première langue dès le cours préparatoire, et une seconde en 5ème. Il va donc y avoir 25 % de temps d’apprentissage des langues en plus au collège. 

Il y en a qui s’inquiètent, il y a toujours des gens qui s’inquiètent, même de rien. C’est là qu’ils ont le plus d’inquiétude, c’est le rien, parce qu’ils voudraient conserver le rien. Ils imaginent que tout va changer. Non ! Ce qui va changer, c’est de donner davantage à tous les élèves. La diversité linguistique sera assurée sur tous les territoires. C'est-à-dire plus de langues proposées aussi bien pour la Langue vivante I que pour la Langue vivante II. 

J’ai entendu un certain nombre, là-aussi, de peurs sur la langue allemande. Moi, je suis très attaché à l’amitié entre la France et l’Allemagne. Il ne peut pas y avoir de construction européenne, d’avancée de l’Europe s’il n’y a pas cette relation forte entre nos deux pays. Je veux donc qu’il y ait plus d’élèves Français qui apprennent l’Allemand, et aussi plus d’Allemands qui apprennent le Français. Pour y parvenir, nous allons avancer d’un an l’apprentissage de l’Allemand quand c’est la deuxième langue vivante, et nous allons donc augmenter le nombre de locuteurs Allemands.

Mais plus encore, une politique volontariste sera engagée pour promouvoir la langue allemande. Aujourd’hui, en primaire, 178.000 élèves sont initiés en Allemand. Nous ferons en sorte, en 2016, c'est-à-dire l’année prochaine, qu’il y en ait 200.000, en affectant davantage de professeurs d’école susceptibles d’enseigner l’Allemand et en faisant aussi recours à des intervenants extérieurs, que d’ailleurs la majorité précédente avait supprimés. 

Au collège, ce seront environ 480.000 élèves qui apprennent désormais l’Allemand, ils seront 515.000 en 2016 grâce à une politique active d’ouverture de classes en Allemand – Langue Vivante II. Pour y parvenir, nous allons créer davantage de postes de professeurs en Allemand et nous allons augmenter les recrutements dès la rentrée 2015. Il y en aura 515 contre 200 en 2010. Et pour vérifier ces objectifs - car je sais qu’il y a beaucoup de nos compatriotes qui sont attachés à la langue allemande, et pas simplement à nos frontières et qu’il y a aussi, chez nos amis allemands, une grande volonté d’avoir cet échange linguistique et qu’ils concerneront tout le territoire -, la promotion de l’Allemand en France sera assuré par un délégué ministériel qui rapprochera ce qui existe déjà – l’Office pour la Jeunesse et l’Institut Goethe – et travaillera aussi à promouvoir des jumelages des deux côtés du Rhin pour les écoles. 

Par ailleurs, davantage d’élèves seront initiés aux langues anciennes et à l’Histoire précieuse de l’Antiquité. Car j’ai vu, là-aussi, des interrogations sur le Latin et le Grec. Je veux donc rassurer les parents, et même les élèves, tous ceux qui le souhaiteront pourront continuer à approfondir les langues latine et grecque, dès la 5ème, et pour le Grec, en 3ème, comme c’est le cas aujourd’hui pour à peu près un élève sur cinq. Ces enseignements seront accessibles à tous les collégiens qui le voudront sur tout le territoire. 

Toute réforme éducative, je le sais, depuis que l’Ecole existe, suscite des débats. Ils sont légitimes parce qu’il s’agit de l’avenir, parce qu’il s’agit de nos enfants, parce qu’il s’agit de la transmission du savoir. Mais pour que ces débats aient un sens, ils doivent reposer sur des faits, sur des réalités et non sur des impressions, des sentiments et parfois des outrances. Là-aussi, pour apporter la preuve que cette réforme va avoir les moyens qui sont nécessaires pour sa mise en œuvre, j’ai décidé qu’à la rentrée 2016, 4.000 postes seront créés pour le succès de cette réforme des collèges. 

Reste une question : les programmes. Là-aussi, j’ai demandé qu’une large concertation puisse être ouverte par la ministre, puisque c’est une autorité indépendante, je le rappelle, composée de parlementaires, d’universitaires, d’enseignants, d’experts qui proposent les programmes, les nouveaux programmes. Ils seront donc soumis à la concertation, et notamment avec les enseignants. 

Je serai très attentif au programme d’Histoire parce que d’une certaine façon, c’est ma responsabilité. C’est par l’Histoire que se forge une nation et son ouverture au monde. C’est en apprenant l’Histoire que les enfants de France mesurent ce qu’est le message de notre pays, quel est son destin et quelles sont nos valeurs. C’est le rôle de l’Ecole de rappeler les grands moments de notre passé, les grands personnages qui l’ont illustré, les œuvres et les idées, les mouvements qui ont pu inspirer la Nation française, les heures glorieuses qui font notre fierté, les périodes douloureuses qui font nos débats. Tout doit être connu. Parce qu’on ne peut pas être sûr de ce que l’on est et être capable d’assurer son destin si l’on ne sait pas d’où l’on vient. 

Pour être comprise, l’Histoire doit être enseignée par la chronologie. C’est la meilleure manière de donner à chacun des repères clairs. Cela vaut pour les faits comme pour les idées. Je sais que la ministre va associer à ce programme d’Histoire, un certain nombre d’auteurs, d’écrivains, d’historiens, pour que justement nous puissions avoir ce récit national qui s’accompagne toujours d’une explication du monde ! Parce que nous ne sommes pas fermés, nous ne sommes pas repliés. La France est un pays qui a toujours construit son message dans l’universalité. Nous pensons que nous avons des idées à donner au monde, et nous voulons aussi que notre Histoire soit comprise de tous pour être partagée par tous et pour qu’elle devienne notre mémoire commune. 

Les programmes aussi devront être rendus intelligibles. Cela veut dire compris de tous : des enseignants forcément, mais aussi des parents, et je demande à la ministre d’y veiller. Mais dans ces programmes, pour ces programmes, nous allons mettre en œuvre le Plan numérique. Nous sommes réunis, aujourd’hui, autour de cette ambition parce que le numérique est devenu aussi notre langue, notre mode de communication. Le numérique doit être une chance pour tous les élèves, une opportunité supplémentaire pour l’Ecole, dans sa tâche de transmission des savoirs. C’est un devoir pour la cohésion nationale car, à chaque révolution technologique, il y a toujours là aussi une crainte : la crainte pour certains de nos concitoyens d’être les perdants du changement, d’être oubliés, laissés-pour-compte. Nous devons donc nous assurer que les nouvelles technologies seront bien mises à la disposition de tous, de tous les territoires -des territoires urbains comme les territoires ruraux- que personne ne sera mis de côté pour cette grande aventure qui va nous concerner et surtout concerner nos enfants. 

C’était le sens de la consultation qui a été conduite par la ministre de l’Education nationale avec un grand succès : 50.000 participations, des milliers de contributions, des contacts, des réunions. C’est la bonne méthode : associer le plus grand monde, partager les expériences, diffuser ce qui se fait déjà, anticiper sur ce qui pourrait être décidé. 

Les témoignages recueillis ont montré comment le numérique pouvait développer de nouvelles pédagogies, de nouvelles pratiques, de nouveaux usages, plus individualisés, plus différenciés ; comment le numérique pouvait contribuer à lutter contre le décrochage, contre les inégalités ; comment il pouvait apporter des réponses adaptées pour les élèves en situation de handicap ; comment il pouvait ouvrir l’Ecole à ses partenaires, aux parents, aux intervenants extérieures, y compris même aux élus, parce que le monde numérique est un monde fondé sur le partage. 

Les conclusions de la consultation sont claires. La première conclusion, c’est qu’il ne peut pas y avoir de diffusion du numérique s’il n’y a pas de formation des enseignants et des personnels. C’est un enjeu décisif si l’on veut que des équipements soient pleinement exploités. J’ai, l’expérience, dans les années 1980, de tant de plans Informatique qui ont été, un moment, diffusés. Comme j’ai été élu pendant un certain nombre d’années, dans des collectivités de différents niveaux, j’ai souvent visité des établissements à cette époque, et les placards étaient généralement remplis de matériels plus ou moins sophistiqués qui avaient été mis en place et qui n’avaient que rarement été utilisés. Argent gaspillé, espoir déçu, pédagogie abandonnée. Nous devons donc faire en sorte que, quelle que soit la modernité des outils, quelles que soient leurs performances, même leurs évolutions futures, les enseignants puissent être à même de pleinement les maîtriser, pleinement les utiliser. Ceci est la première conclusion. 

Deuxième conclusion : les professeurs veulent avoir un accès simplifié à une offre complète de contenus numériques. C'est-à-dire qu’ils veulent pouvoir accéder à tout ce qui existe, qui peut être fourni par le ministère de l’Education, mais également par leurs collègues, ou par des éditeurs, par des entreprises, pour pouvoir utiliser ces ressources au mieux en fonction de leurs élèves, en fonction de leur discipline, en fonction même de leur pédagogie, et qui peut leur donner davantage de liberté pour assurer davantage d’égalité entre les élèves. 

Puis, il y a une conclusion d’évidence : il faut apprendre, pas simplement l’utilisation de l’outil numérique ou des pédagogies qui peuvent être facilitées par le numérique ; il faut pouvoir diffuser une culture digitale et permettre que le numérique puisse être maîtrisé dans toutes les disciplines. 

Enfin, il y a une dernière conclusion – mais on aurait pu, celle-là, l’écrire avant même la consultation – c’est que pour que le numérique puisse être véritablement une chance supplémentaire, il faut que chaque collégien puisse avoir lui-même les outils numériques à sa disposition partout sur le territoire. 

Ce sont ces conclusions qui ont justifié le Plan numérique que je présente aujourd’hui. D’abord, il y aura un programme exceptionnel de formation des enseignants et des personnels, sur les trois prochaines années, 2016, 2017, 2018, pour qu’à travers tout le territoire, il puisse y avoir une culture commune du numérique au sein de l’Education nationale. Vous avez demandé de la cohérence, c’est la formation qui pourra y contribuer. 

Pour la formation initiale, ce seront les Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education qui veilleront à ce que le numérique puisse être pleinement partie prenante de ce qu’un jeune professeur doit connaître de son métier. Il y aura, également, un effort exceptionnel pour la formation continue, pour des dizaines de milliers de professeurs du second degré, mais aussi pour les chefs d’établissement. 

Ce Plan doit également permettre de créer des ressources pédagogiques, des contenus. A quoi servent une machine, une technologie, un objet connecté s’il n’y a pas un contenu, une création, un usage ? Des appels d’offres seront, donc, lancés, dès septembre 2015 pour que tout soit prêt pour la rentrée 2016. Cinq disciplines du collège seront couvertes en priorité : le Français, les Mathématiques, les Langues étrangères, l’Histoire-Géographie, et enfin les Sciences. Nous allons demander aux éditeurs – et je sais qu’ils y sont prêts, et je salue ceux qui sont présents dans cette salle – de pouvoir fournir toutes ces ressources pour la rentrée 2016. Ce qui aboutira à un vieux projet qui a été tant rêvé par tellement de ministres de l’Education nationale, c’est que le cartable puisse être allégé. On avait tellement entendu de revendications, justifiées, de la part des parents qui voyaient leurs enfants pliés sous la charge insupportable du cartable. C’est par l’outil numérique, qui n’est pas une magie, qui est simplement la possibilité d’avoir des livres numériques sur la tablette ou sur l’ordinateur, que nous aurons atteint cet objectif. 

Des services innovants seront également créés pour apporter une gamme d’outils aux élèves, aux enseignants, pour les mettre dans un réseau social professionnel -je parle des enseignants- mais également aux parents qui pourront mieux suivre la scolarité de leurs enfants et échanger avec les personnels de l’établissement. Là-aussi, aux Mureaux, nous avons réuni les parents, nous leur avons demandé s’ils n’avaient pas peur de l’outil, s’ils ne craignaient pas d’être dépossédés, s’ils ne s’inquiétaient pas de ne pas être informés en temps réel de la situation de leur enfant, et c’est tout le contraire qu’ils nous ont dit : que grâce au numérique pour celles et ceux qui, bien sûr, en étaient équipés, c’était un moyen -je n’ose pas dire de contrôle ni de renseignement- permettant de suivre l’activité de l’élève, de rentrer en contact, en relation avec les enseignants, de pouvoir avoir, en temps immédiat, les notes qui pouvaient être attribuées. C’est donc pour les parents, un moyen d’être associés pleinement à la scolarité de leur enfant. 

Nous allons créer une grande plate-forme qui assurera la diffusion et le partage de toutes les ressources entre tous les professeurs et tous les élèves ; qui contiendra tous les contenus, produits par les éditeurs scolaires mais également les entreprises innovantes, les enseignants eux-mêmes - car il y a beaucoup d’enseignants qui inventent, innovent, créent des ressources nouvelles -, que ce soit d’ailleurs des contenus payants, gratuits, libres ou sous la propriété de quelques groupes industriels, tout ce qui est disponible sera mis sur cette plate-forme. Elle sera facile d’utilisation et orientera les enseignants dans leur choix. Parce que le mot-clé, ici comme ailleurs, c’est la simplicité, tout doit être simple. Cette technologie doit donner de la rapidité et de la simplicité. 

Nous investirons, l’Etat, davantage sur les contenus pédagogiques. Nous voulons aussi les mettre au service, non pas simplement de la France, mais de la francophonie. C'est-à-dire permettre que tout ce que nous allons créer, ici, dans notre pays, puisse être mis au service de tous les pays qui parlent le Français, de toutes les populations qui veulent se former en Français. Ce qui peut représenter d’ailleurs, à l’horizon 2050, près de 800 millions d’habitants. 

Il y a aussi, chacun l’aura bien compris, à travers ce Plan numérique, une opportunité industrielle majeure pour nos entreprises qui, grâce à ce Plan, pourront accélérer encore leurs investissements dans la filière du numérique éducatif qui est un potentiel de croissance très important. J’ai l’ambition que la France puisse être leader dans ce qu’on appelle l’e-éducation, c'est-à-dire tout ce qui peut être production de contenus et même d’équipements, dès lors que nous avons cette volonté et cette ambition. Il s’agira de mobiliser les éditeurs, les programmateurs, les développeurs, les fabricants, les ingénieurs, mais aussi tous les acteurs publics pour qu’ils puissent eux aussi contribuer à cette innovation. Les moyens seront encore renforcés par le Fonds d’investissement de la Banque publique du même nom de 15 millions d’euros pour soutenir les entreprises innovantes en matière d’éducation. 

Le numérique n’est pas simplement un outil, ce ne sont pas simplement des pédagogies, des contenus, c’est aussi une culture. Une culture, cela veut dire que chaque collégien doit être doté des moyens de comprendre ce qui se lit, ce qui se voit, sur les tablettes numériques ou sur les ordinateurs, d’en comprendre les enjeux en termes de citoyenneté, d’avoir aussi une bonne analyse de ce qu’est la programmation, comment se créer un certain nombre de contenus et de ressources. C’est cette compréhension, à la fois, de ce qu’est l’outil lui-même et de la manière avec laquelle on peut l’utiliser à son propre bénéfice que nous allons mettre dans le socle commun de connaissances, la programmation informatique. 

A partir de la rentrée 2016, dès l’école primaire, tous les enfants seront éveillés au codage et à la culture digitale. Au collège, ces connaissances seront pleinement intégrées aux enseignements de la 6ème jusqu’en 3ème. Au lycée, dès la classe de Seconde, seront développés des cours d’informatique. La spécialité Informatique et Sciences du numérique, qui est aujourd’hui réservée à certains élèves de Terminale S sera généralisée à toutes les filières et étendue à la classe de 1ère sous la forme d’une option. 

Pour mettre en œuvre ces enseignements, il y a une condition, c’est celle de l’évidence : que les élèves, tous les élèves, tous les établissements puissent être équipés. Certaines collectivités – j’en connais – communes, départements, régions, ont déjà procédé à des investissements, parfois lourds et sans être aidés. Parce que ces collectivités avaient compris avant d’autres qu’en mettant à disposition des outils, des équipements du numérique, ils anticipaient, ces élus, sur ce qu’allait, un jour, décider l’Etat. Ce jour est venu. Je les félicite, d’abord, pour l’audace qui a été la leur, mais aujourd’hui, l’Etat doit aider les collectivités locales à faire ces choix. 

C’est au collège que l’essentiel se joue. C’est pourquoi j’ai décidé que chaque euro qu’un Conseil départemental investira dans l’équipement des élèves, au collège, l’Etat mettra également un euro. Les départements et les équipes éducatives seront laissées entièrement libres de construire leur projet et de choisir les équipements, tablettes ou ordinateurs, et quels qu’en soient les fabricants. Il leur reviendra de les choisir au plus près des besoins des enseignants et conformément aussi au travail qui a pu être mené dans un certain nombre d’établissements. En 2016, une très grande majorité des élèves de 5ème pourront ainsi être équipés en France. En 2017, les élèves de 4ème, qui auront été dotés l’année précédente, pourront conserver leur matériel et une nouvelle génération de 5ème sera à son tour doté et ainsi de suite. C’est ainsi que nous pourrons atteindre l’objectif en 2018, j’espère, pas plus tard, de 100 % d’élèves en collège qui disposeront d’un outil numérique et qui pourront avoir dans leur établissement un équipement approprié. 

Si certaines collectivités veulent démarrer seulement en 2017 – allez savoir pourquoi – ou en 2018, pour se donner le temps de la construction des projets avec des établissements scolaires, elles le pourront. Parce que l’offre de l’Etat restera valable pendant trois ans. C’est un effort important, qu’une fois encore, je fais pour l’Ecole de la République, pour toutes les écoles, pour que nous puissions avoir toutes les conditions pour la réussite. C’est un milliard d’euros sur trois ans. Le tiers viendra du Programme d’investissement d’avenir qui sera d’ailleurs renouvelé l’année prochaine pour, précisément, pouvoir financer des investissements dans l’Education, l’Enseignement supérieur et la Recherche. Le reste, 650 millions, seront à la charge de l’Etat pour la formation des personnels, pour le développement des ressources pédagogiques et pour le financement des ordinateurs ou des tablettes acquis par les départements. 

La mise en œuvre du Plan commence dès aujourd’hui. Dès la rentrée 2015, ce sont 500 établissements expérimentaux qui seront connectés, des élèves qui seront équipés et des enseignants qui seront pleinement formés et mobilisés pour utiliser les nouvelles technologies et diffuser les nouvelles pédagogies (200 collèges, 300 écoles élémentaires). Ces établissements seront connus dès ce soir. Je souhaite qu’ils puissent justement accélérer encore le mouvement pour mieux préparer la généralisation à partir de 2016. 

Mesdames et Messieurs, avec le Plan numérique, il ne s’agit pas d’une réforme de plus, mais d’une mutation profonde de notre système éducatif. Le numérique n’est pas simplement une nouvelle technologie. C’est une intelligence nouvelle qui doit être portée, transformée grâce aux enseignants et mise à la disposition des élèves. Le numérique est aussi un moyen d’associer les parents à la réussite de leurs enfants. Le numérique est également une manière de dire aux élèves que nous leur donnons toutes les conditions pour qu’ils puissent avoir le meilleur destin, que nous leur faisons confiance, que nous ne les coupons pas de la réalité qu’ils connaissent, du monde qu’ils fréquentent, comme si l’école pouvait être séparée de la vie réelle, comme s’il pouvait y avoir un numérique pour la vie personnelle et un lieu, l’école, où le numérique serait simplement cantonné, retenu, réservé pour certains. 

La grandeur d’une nation se mesure à sa capacité à offrir le meilleur pour sa jeunesse. Aujourd’hui, c’est encore sur l’Education que repose ce progrès. C’est par l’Education que nous pouvons assurer l’égalité de tous, que nous pouvons transmettre les connaissances, donner de l’excellence à chacun, permettre des destins qui ne se seraient jamais accomplis sans elle. Le progrès, c’est l’Education ; ce n’est pas seulement l’Education. Ensuite, le progrès peut être économique, social, culturel, écologique, mais s’il n’y a pas l’Education, il ne peut pas y avoir le progrès pour tous. 

Le numérique ne remplacera pas les enseignants, au contraire ! Il renforcera leur rôle et leur intervention. Il ne peut y avoir d’Education sans enseignant. Je le dis parce que certains le croient. C’est sans doute ce qu’ils imaginent en supprimant des postes pour l’Education nationale, qu’il pourrait être possible, y compris peut-être par le numérique, de donner des connaissances sans l’intervention des maîtres et des professeurs. C’est une illusion ; pire, c’est une menace qui pèse sur les fondements mêmes de notre Ecole. Rien ne peut se faire sans les enseignants. C’est avec les enseignants que le numérique prendra toute sa place. 

Le numérique ne dispensera pas de l’effort ! Je le dis aux enfants. Le numérique rendra plus stimulant l’effort et l’Ecole plus attrayante, même si ce n’est pas son objet que simplement de pouvoir donner aux élèves un moment aussi d’exaltation ou de joie. Il y a une exaltation et une joie à apprendre ! C’est ce que le numérique peut faire ! Il ne dispensera pas du courage qu’il faut pour apprendre et pour connaître, mais il facilitera l’accès de beaucoup vers ce que l’on croit être le savoir fondamental, dès lors qu’il est à la portée de tous. 

Le numérique ne creusera pas les inégalités ; au contraire, il les réduira puisqu’il les effacera, à condition que les outils soient mis à la disposition de tous les territoires et de tous les élèves, quelle que soit leur situation. C’est en ce sens que le Plan numérique est un plan pour l’égalité. 

La France doit être en avance. C’est ce qu’elle recherche dans tous les domaines : être en avance. En avance, par rapport aux technologies, à l’innovation, en avance aussi par rapport aux pédagogies. Pour que nous soyons en avance, l’Etat doit prendre ses responsabilités ; il le fait aujourd’hui. Pour réussir, pour parvenir à l’objectif de donner à tous les enfants de France cet accès par le numérique à plus de savoirs, plus de connaissances, plus de citoyenneté, nous avons besoin du concours de tous : des enseignants, des personnels d’encadrement, des éditeurs scolaires, des entreprises numériques et des collectivités locales. 

C’est un projet pour la jeunesse que nous venons de lancer aujourd’hui. Puisque c’est un projet pour la jeunesse, c’est une chance pour la France. Quand la France saisit sa chance, alors elle est en avance. Merci.

Cordialement,

FaKe77.

Modifié par FaKe77
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Alors, j'ai pris pas mal de notes, et voici mon avis, je vais tenter de parler en y ajoutant mon experience dans le domaine de l'informatique (j'ai commencé à programmer très tôt, et ça a eu un gros impact sur ma scolarité au collège, lycée et dans mes choix d'avenir):

Ajout d'un jour de cours

Excellente idée. Nous étions loin derrière les confrères européens, et ça ne peux pas faire de mal.


Ajout de cours en petit groupe

Excellente idée. Les petits groupes permettent un meilleur suivi de l'étudiant, ainsi qu'une meilleure prise à partie de celui-ci.


Ajout de temps d'apprentissage des langues

Les langues sont très importantes dans le cursus scolaire, surtout dans un monde qui est de plus en plus internationalisé. Lorsque je vois le niveau d'anglais des autres pays européens par rapport aux Français, je me dis que ça ne peut qu'être bien.


Meilleur investissement (financier) dans l'école

Enfin! Enfin on nous dis qu'il va y avoir plus d'investissement dans ce que je considère le plus important dans un pays: le transfert du savoir. C'est une excellente nouvelle, et on reviendra sur les chiffres plus bas.


Une meilleure diversité linguistique

Une meilleure diversité oui, mais uniquement des langues européennes non. Je pense que pas mal de langues ne sont pas, ou très peu abordées de nos jours, et sont pourtant très importantes: je parle ici du Chinois et de l'Arabe par exemple.


Promotion de la langue allemande

Comme je l'ai dis plus haut, ce n'est pas une priorité. Même si on sais que l'europe est très proche de l'allemagne. Je ne pense pas que la langue allemande soit la priorité actuellement.


Plus de recrutements dans l'enseignement

On y arrive enfin! Oui! OUI! et encore oui! Mais avec une meilleure formation (on y reviendra plus bas)


Plus d'histoire et antiquité (latin, grec) accessible à tous (option?)

Une bonne initiative que d'essayer de remettre à jour les langues mortes, mais est-ce une priorité? Dans le cas de l'histoire oui, car il est très important de connaitre l'histoire du monde et de son pays, mais pour les langues mortes, je ne suis pas sur.


Ajout de 4000 postes

OUI! On voit l'investissement colossal déjà ici, ce qui compensera pas mal avec les suppressions de postes dans les écoles d'il y a 10 ans. Bonne idée.


Amélioration du programme d'histoire

Comme je l'ai dis plus haut, l'histoire est très importante. Je dirais donc que oui.

 

Ouvrir l'école au plus grand nombre grâce au monde numérique

OUI! Encore oui! Le numérique est une excellente solutions pour ça (le e-learning par exemple), on en reparlera plus bas!


Formation des enseignants en numérique

Oui! Il était temps, des enseignants qui ne sont pas formés dans ce domaine  sont très nombreux, il est temps que la france ce mette au niveau des autres pays européens (je parle ici de L’Angleterre, qui est très à cheval sur le numérique dans l'éducation)


Faire en sorte que les enseignants soient capable d'utiliser tous les outils

ça reviens à la formation de ceux-ci.


Ajouter des outils numériques pour les enseignants

Obligatoire, et ça crée des emplois. Excellente initiative.


Chaque collégien doit avoir des outils numériques à sa disposition

Bien entendu.


Créer des contenus numériques

ça rejoint l'idée des outils, mais j'imagine que ça vise plus les étudiants. En soite, bonne idée, on y reviendra plus bas.


Tout doit être prêt pour la rentrée 2016

J'ai un léger doute pour 2016, mais je pense que pour 2017 ça devrais passer.


Services innovants pour ajouter des outils aux parents, enfants et personnel de l'établissement

On en revient aux outils, très importants bien entendu.


Plateforme avec tous les contenus (mooc?)

AH VOILA! très inspiré de OC (oui, OC a été pas mal avancé par le gouvernement et mis en avant), le MOOC est l'avenir de l'apprentissage. Il est donc important de s'axer là dessus.


Autoriser les autres populations à utiliser la plateforme (qui parlent français)

Excellente idée! Le partage est la meilleure façon d'aider les populations! Mais pourquoi pas leur proposer une façon de partager leur savoir aussi?


Améliorer l'investissement de l'entreprise dans l'éducation

Bonne et mauvaise idée, ça risque de privatiser l'école, mais en même temps, lui donner un boost dans l'entrepreneuriat ne peut qu'aider!


Faire en sorte que la France soit leadeur dans l'e-learning

La France a déjà été leadeur il y a quelques années, de l'éducation! Alors pourquoi pas! Je suis même très enthousiaste pour ça! Mais une formation Anglaise très pointue est nécessaire pour le numérique. Donc à voir.


Ajouter la programmation au cycle scolaire dès l'école primaire

Alors, ça je reviendrais dessus avec mon expérience personnelle plus bas.


Les établissements éducatifs sont libres de construire leur propre projets et choisir les équipements et Fabriquants

Oui et non, ça risque de foutre le bordel dans les cursus, par contre, ça apporte une meilleure innovation possible à la sortie. Je ne sais pas trop ici.

 

Ajout d'un Milliard d'euros pour l'école sur 3 ans ainsi que 650 000 000 pour la formation des enseignants et les ordinateurs/tablettes

A mon avis, 1 Milliard sur un 3 ans n'est pas assez. Néanmoins, 650 000 000 pour la formation, là oui. Donc à avoir avec le temps.

 

Voici les points que j'aurai voulu voir, et qui n'ont pas été cités:

- Amélioration du niveau d'anglais global

- Ajout de nouvelles langues externes à l'europe

- Améliorer le programme de mathématiques pour l'adapter au numérique

- Physique quantique? (CAD: Avoir une autre façon de penser la relativité)

- Amélioration de la Philosophie (les cours de Philo) car elle permet d'ouvrir l’esprit, et de donner l'envie de réfléchir par sois même.

 

Revenons sur un point: Ajouter la programmation au cycle scolaire dès l'école primaire.

Donc, comme dis plus haut, la programmation a eu une grande impacte dans ma vie, et ceux, dès le plus jeune âge. Elle m'a permis d’acquérir une logique "binaire" et donc de m'adapter facilement aux mathématiques (j'ai eu un assez bon niveau en maths, il fut une époque). Elle m'a permis de découvrir l'envers du décors, et de décortiquer le monde en temps qu'ensemble mathématiques ou encore programmatoires. Bref, de quoi avoir une bonne logique, et être assez ouvert d'esprit.

Néanmoins, j'ai pu noter beaucoup de points que je qualifierais de néfastes:

- Je ne peux plus apprécier un outil numérique/jeu vidéo sans "voir le code" derrière. ça peut sembler marrant sur le coup, mais c'est extrêmement frustrant, et souvent, provoque une rage et la phrase bien connue qui ressort "Codé avec le cul".

- Je vois le monde en temps qu'ensemble mathématique, et, vue que le numérique est de plus en plus présent, en temps qu'ensemble numérique aussi. C'est un bon point comme un mauvais, puisque je suis le genre de gars qui est capable de compter le nombre de pas qu'il met à rentrer chez lui, juste pour pouvoir le voir en temps qu'ensemble mathématique. Tout a une explication mathématique, certes, mais quand même.

- Enfin, j'ai eu beaucoup de mal à m'ouvrir l'esprit à la Physique quantique, puisque j'ai une façon de penser très binaire et logique (ce qui n'est pas le cas de la relativité). Mais ça change avec de l'entrainement principalement, et aujourd'hui, je me suis mis au défit d'avoir une licence en Physique quantique (que j'ai pris en option).

 

Bref, des points négatifs comme positifs.

D'une manière générale, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu une réforme mettre autant en avant l'éducation.

Je pense que si elle est bien appliquée, la France peut redevenir un des leadeurs mondial de l'éducation publique.

Et je pourrais peut être enfin arrêter de dire que l'école privée est mieux que l'école publique actuellement!

 

Enfin, à la question du: est-ce que je mettrais mes enfants à l'école publique dans les années à venir: tout dépends de comment ça va avancer.

 

Voilà, en espérant que mon avis vous aura été utile.

 

Cordialement,

AlexMog.

 

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En ce qui me concerne, je n'accroche pas trop à ce discours.

Dès le début, se faire un avis sur un discours officiel partial, ça me semble un peu limite mais pourquoi pas :) . Vu que mon opinion est assez négative sur ce que j'ai pu lire dans ce discours, je tiens à préciser que je ne suis pas anti-hollande, loin de là ^^. Par ailleurs, étant dans une famille de prof, je crois pouvoir dire que mon opinion n'est pas non plus totalement déconnectée (du moins, je l'espère).

Plutôt que de reprendre tous les élements un à un, je vais plutôt donner une opinion globale sur les grands points :

  • plus de jour d'école, sur le principe, cette réforme aurait pu être superbe : les élèves travaillaient plus d'heure en france sur moins de jour, par conséquent, en fin de journée, ils étaient exténués et pas du tout aptes à recevoir de nouvelles connaissances, bref, c'était du temps perdu. Cette réforme promettait en passant à 5 jours de donner de donner des crénaux optimaux pour le travail aux élèves. Le soucis, c'est que dans la très grande majorité des villes, une demi-journée a bien été ajoutée, mais les derniers crénaux restent les mêmes. Les élèves rentrent toujours aussi tard (bien souvent à peine 30 minutes de gagner), leur temps du midi est trop long et innocupé, par conséquent le retour en classe l'après-midi encore plus difficile. On a voulut s'approcher d'un "idéal" anglosaxons/allemands/scandinaves, mais les moyens pour occuper les enfants n'ont pas été mis en place, finalement, les profs de primaire travaillent une journée de plus (et croyez le, les autres jours ils ne finissent pas à 16h30), faisant perdre beaucoup d'intérêts à cette profession pour beaucoup d'enseignants qui pouvaient ainsi profiter du mercredi avec leur(s) enfant(s). Ca peut parraitre anecdotique, mais avec le salaire d'un prof (moins de 2000euros/mois au bout de 10 ans avec un BAC+5 qui permettrait bien souvent dans le privé de gagner beaucoup plus), ce genre d'arguments "en nature" n'est pas vraiment négligeable.
  • Le passage sur les langues va dans le bon sens, reste à faire attention à ne pas noyer les élèves avec des langues trop jeunes quand leur langue maternelle n'est pas toujours bien fixée. Mais après, tout dépend de l'enseignant. Si c'est plus d'oral, pourquoi pas ? Le soucis étant évidemment que les enseignants censés apprendre l'anglais ne sont pas plus formés à l'anglais que vous (il n'y a pas/presque plus d'intervenants pour l'anglais en primaire). Et que bien souvent ça reste de l'écrit pur et dur pas toujours facile.
  • Reste le numérique à l'école.

Il s'agit pour moi de la plus grosse erreur. L'informatique, c'est formidable, je suis le premier à le dire, à l'utiliser et à le partager. J'ai écrit pas mal de tuto sur pas mal de sites et tenu pas mal de petits blogs perso sur ce sujet. Je ne suis pas anti-info ni quoique ce soit.

En revanche, en faire un enseignant scolaire, c'est je pense une absurdité. Pourquoi ? Parce que de nos jours, quasiment tous les jeunes de notre pays on accès à un ordinateur chez eux, avec des tonnes de manière d'apprendre (comment avons-nous fait ici ? Nous avons galérer, mais c'était aussi une partie du plaisir que de découvrir, de bidouiller, de chercher dans les coins). Je n'ai plus le nom du reportage, mais j'avais vu qu'à Cupertino (Silicon Valey :D), les parents travaillant chez Apple mettaient pour beaucoup leurs enfants dans une école privée spéciale où justement... il n'y avait pas d'utilisation du numérique. Le but n'est pas d'aller contre la technologie, mais de ne pas la meler à un enseignement qui très souvent est subit (qui parmi nous, dans sa tendre enfance n'a pas eu un seul jour envie de ne pas aller à l'école :D ?) et mal appris faute de formation des profs :/ (c'est pas leur faute, loin de là).

En définitif, je pense que l'informatique (et derrière ce terme, j'entends, apprentissage de la logique du RTFM&co, des bases de l'algorithmie et de la prog) devrait être enseigné à la rigueur à travers une option dès la 4ème/3ème avec un vrai enseignant qualifié pour ce genre de poste (histoire que ce ne soit pas un prof de maths intéressé mais pas du tout "expert" qui se charge de faire faire du BASIC sur une calculatrice). Entre temps, rien n'empêche les élèves de chercher par eux-même, par ailleurs, si tous les élèves prennent l'option, tant mieux, mais ne le rendons pas obligatoire.

Je n'ai pas le temps de finir, je suis très très occupé ces jours-ci, mais c'est un sujet qui me tient beaucoup à coeur, et entendre "faisons du numérique" avec tout le monde qui approuve dès le début sans aller voir ce qu'il y a derrière, ça me gène un peu :x.

Ce message est critiquable par bien des aspects et je ne pourrais pas vraiment suivre le topic, mais restons constructif :) .

Bonne soirée à tous,

Freegos

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Il s'agit pour moi de la plus grosse erreur. L'informatique, c'est formidable, je suis le premier à le dire, à l'utiliser et à le partager. J'ai écrit pas mal de tuto sur pas mal de sites et tenu pas mal de petits blogs perso sur ce sujet. Je ne suis pas anti-info ni quoique ce soit.

En revanche, en faire un enseignant scolaire, c'est je pense une absurdité. Pourquoi ? Parce que de nos jours, quasiment tous les jeunes de notre pays on accès à un ordinateur chez eux, avec des tonnes de manière d'apprendre (comment avons-nous fait ici ? Nous avons galérer, mais c'était aussi une partie du plaisir que de découvrir, de bidouiller, de chercher dans les coins). Je n'ai plus le nom du reportage, mais j'avais vu qu'à Cupertino (Silicon Valey :D), les parents travaillant chez Apple mettaient pour beaucoup leurs enfants dans une école privée spéciale où justement... il n'y avait pas d'utilisation du numérique. Le but n'est pas d'aller contre la technologie, mais de ne pas la meler à un enseignement qui très souvent est subit (qui parmi nous, dans sa tendre enfance n'a pas eu un seul jour envie de ne pas aller à l'école :D ?) et mal appris faute de formation des profs :/ (c'est pas leur faute, loin de là).

En définitif, je pense que l'informatique (et derrière ce terme, j'entends, apprentissage de la logique du RTFM&co, des bases de l'algorithmie et de la prog) devrait être enseigné à la rigueur à travers une option dès la 4ème/3ème avec un vrai enseignant qualifié pour ce genre de poste (histoire que ce ne soit pas un prof de maths intéressé mais pas du tout "expert" qui se charge de faire faire du BASIC sur une calculatrice). Entre temps, rien n'empêche les élèves de chercher par eux-même, par ailleurs, si tous les élèves prennent l'option, tant mieux, mais ne le rendons pas obligatoire.

Je n'ai pas le temps de finir, je suis très très occupé ces jours-ci, mais c'est un sujet qui me tient beaucoup à coeur, et entendre "faisons du numérique" avec tout le monde qui approuve dès le début sans aller voir ce qu'il y a derrière, ça me gène un peu :x.

Ce message est critiquable par bien des aspects et je ne pourrais pas vraiment suivre le topic, mais restons constructif :) .

Bonne soirée à tous,

Freegos

Salut,

Je vais parler un peu de ta dernière partie, car c'est celle qui me parle le plus, et je suis plutôt d'accord avec tes autres parties.

Je suis d'accord, dans l'ensemble, avec ce que tu dis. Mais le discours ne parle pas uniquement de l’apprentissage de l'informatique en elle-même. Il n'est d'ailleurs énoncé que quelques brèves fois le mot "programmation" (une ou deux fois si je ne me trompe pas). C'est un apprentissage en MOOC qui est très mis en avant, et donc, fournir des resources en ligne, ce dont je suis entièrement d'accord (on reparlera de la partie "programmation" plus tard). D'après ce que j'ai compris, et au vue des différents textes que le gouvernement a fournis, c'est plus une question de formation dans le domaine numérique (utilisation es outils, etc...) que dans le domaine "expert" informatique. Ainsi, c'est plutôt dans le domaine du partage numérique d'informatique.

Passons à la partie programmation. Il faut savoir une chose, le modèle "programmation dès le plus jeune âge" est très utilisé en Angleterre. C'est d'ailleurs un des axes principaux de la formation Anglaise, et a permis de voir le classement de la formation Anglaise monter en flèche au niveau scientifique. Pourquoi? Eh bien, comme dis sur mon autre poste: La logique. La programmation est axée sur les mathématiques et l’apprentissage de celle-ci permet d'avoir une meilleure logique, le seul problème, c'est qu'on casse pas mal les autres logiques possibles (je parle ici de la logique quantique par exemple, qui nécessite une approche de la réalité différente), mais dans le cadre de l'éducation relative, c'est très bien choisi. Les anglais ont aussi remarqué que ça avait aidé beaucoup de "non scientifiques", en leur proposant une autre façon de s'exprimer et de penser. Ceux qui sont passés par cette formation ne font pas forcément (voir même pas du tout) d'informatique plus tard, mais ont une logique très proche de ce qui est demandé dans les métiers qu'on nous propose aujourd'hui.

J'ai pris cette approche par l'exemple, mais effectivement, il y a un point noir: il faut que les profs soient formés, ce qui n'est ABSOLUMENT pas le cas en France pour ce genre de programme. Néanmoins, le discours parle de meilleures formations, donc ça reste à avoir.

 

Pour le reste, comme je l'ai déjà dis, je suis plutôt d'accord avec toi. Après, il faut voir un approche différente de l'apprentissage tel qu'on l'a aujourd’hui: Il est beaucoup plus intéressent d'apprendre avec des partages de connaissances que par des connaissances pures, c'est pour ça que ce modèle d’apprentissage est de plus en plus utilisé de nos jours.

 

Reste à voir comment le gouvernement va appliquer tout ça.

 

Cordialement,

AlexMog.

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